MADAGASCAR 2012

Du 23 Septembre au 13 Octobre

Des équipages du Club des 2CV de l’Orléanais sont partis le 23 septembre pour un raid de 19 jours à Madagscar :

Jean Yves et Jeannine ESNAULT,  Joël et Josette LANDEROIN,  Serge et Bernadette DEGRIEUX

CARTE DU VOYAGE

Le programme Journalier :

Club des 2CV de l’Orléanais  : Compte-rendu de notre RAID MADAGASCAR 2012

du 21 septembre au 13 octobre

Organisation :

Jean-Pierre Boudevin du 2CV Club côte d’Opale. 24 équipages en 2CV, Dyane, Méhari,  Acadiane et AK350.

Le club était représenté par : Bernadette et Serge Degrieux en 2CV, Josette et Joël Landeroin en 2Cv, Jeannine et Jean-Yves Esnault en Acadiane accompagnés par Abeda et Philippe en 4×4.

Samedi 22 septembre :

Arrivée à TAMATAVE à 15h25, après une escale à la Réunion, soit plus de 11h de vol. Philippe (mon frère basé à la Réunion) et son amie  Abeda nous  attendent et nous conduisent à notre hôtel le Neptune. Ils nous font passer par le centre et nous propose de boire du lait de coco dans une échoppe au marché.  Abeda et Philippe sont arrivés sans leur 2CV, en effet aucun transitaire de la Réunion n’a accepté de la transporter à Mada, pour des problèmes entre les douanes malgaches et réunionnaises.

La température est d’environ 28°


Dimanche 23 septembre :

Abeda originaire de Mada nous propose une virée à 50kms au nord de Tamatave, jusqu’à Foulpointe (leur petite côte d’Azur) avec le 4×4 qu’ils ont loué, la famille d’Abeda nous accompagne en mini bus. Nous sommes vite dans le bain, car il va nous falloir 2h pour faire ce trajet, la route pourtant goudronnée est complètement défoncée avec de nids de « zébus » !

Nous y passons une belle journée, balade sur la plage, dans le village et dégustation de camarones, langoustes et divers poissons, chez leur copain Antoine … un chinois.

Lundi 24 septembre :

Comme convenu avec Jean-Pierre Boudevin, je fais certifier une copie de mon visa pour le dédouanement de l’Acadiane que je transmets à Tananarive et au transitaire de Tamatave. Après un nouveau repas langouste et une balade dans la ville, nous rentrons à l’hôtel pour y attendre le groupe. Finalement ils arriveront à 21h30 fourbus après 300kms de route sinueuse et très encombrée, le tout en minibus.

Mardi 25 septembre :

Journée d’attente à l’hôtel, les deuches ne sont pas dédouanées  comme prévu, mais le soir au dîner, bonne nouvelle, Jean-Pierre nous annonce que 15 deuches vont sortir demain matin.

Mercredi 26 septembre :

Une autre journée commence entre espoirs et abattements. Puis à 14h les 15 pilotes et copilotes partent  avec armes et bagages au port. Aucune deuche en vue. Les heures passent et avec tous nos bagages, nous avons l’air de réfugiés.  A 18h30 la nuit s’installe, Jean-Pierre complètement désabusé décide du retour à l’hôtel, avec la énième promesse que toutes  les 2CV  seront sorties du port demain matin à 7h.


Jeudi 27 septembre :

Tamatave _ Bac Saléhy : 260kms de route et 12kms de piste.

A 7h30 les pilotes partent au port et effectivement les containers sont là !  Une petite 1/2h plus tard la première deuche est de retour à l’hôtel… plus trop le temps de s’organiser,  nous avons une journée de retard sur le planning, les bagages sont vite chargés. Les orléanais partent dans le premier groupe direction le sud vers le bac Saléhy entre la mer et le canal des Pangalanes. A 15h nous arrivons au premier bac. Celui-ci est en panne et nous le voyons revenir, poussé par une grosse pirogue à moteur. Après s’être échoué sur un banc de sable à une centaine de mètres,  il arrive enfin mais décide de ne plus repartir. Beaucoup de villageois sont là pour voir les 2CV qui font l’attraction. Il fait nuit, il est 18h30 et après moult palabres,  un élu du coin nous promet qu’un autre bac doit arriver à 7h30 le lendemain. Nous ferons un bivouac improvisé avec un apéro de Joël à l’occasion de son anniversaire. L’équipe d’intendance nous prépare au pied levé crudités, et grillades de zébu avec des pâtes. Le planning prend un peu plus de retard.


Vendredi 28 septembre :

Bac Saléhy – Vohilava. 94kms de piste.

Lever 6h, bon petit déjeuner mais à 8h00 toujours pas de bac. Enfin vers 9h un bruit de moteur au loin, c’est notre bac. Nous avons de la chance, les orléanais sont dans le premier convoi. Montée un peu désordonnée sur le bac, chacun y va de son avis, mais 9 deuches prennent y place. Durée de la traversée 45minutes. Dans la journée nous prendrons 4 autres bacs sans trop d’attente. La piste est sympa, mais bien sablonneuse sur la fin d’où quelques petits ensablements jusqu’à ce qu’on accepte de dégonfler. Les derniers kms se font de nuit sur une piste pleine de trous. Nous arrivons au bivouac à 20h00. Philippe et Abeda ferment la piste comme tous les 4×4, ils arriveront vers 3h du matin avec les dernières 2CV.

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Samedi 29 septembre :

Vohilava – Fianarantsoa. 180kms de route et 70 kms de piste.

Selon Jean-Pierre Boudevin la piste est dantesque. Heureusement elle est sèche car les ornières, les trous, les bosses laissées par les camions sont impressionnantes et on ose à peine imaginer ce que cela aurait pu être par temps de pluie. Premier incident sur l’Acadiane, le faisceau électrique prend feu suite au frottement du fil qui alimente la bobine. Heureusement Philippe qui conduit a le réflexe de débrancher la batterie. Pas de dégâts colatéraux  une petite réparation suffira. Nous rejoignons le bitume, mais pour rattraper le retard dans le planning, nous rejoindrons Fianarantsoa par une autre route sinueuse, mais très agréable. Il faut faire attention aux carrioles et autre engins à roulettes qui circulent sur la route de nuit et sans éclairage évidemment.  Arrivée à l’hôtel Soafia, décoration asiatique, un dédale de couloirs, nombreuses chambres.  Enfin nous allons prendre une bonne douche, mais dans la ville panne d’électricité et pas d’eau ! Vers 20h les premières gouttes d’eau arrivent au 1er étage.

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Dimanche 30 septembre :

Fianarantsoa – Ranohira à 280kms.

Arrêt à Soalanay pour y voir la fabrication artisanale d’écharpes avec le traitement des cocons des vers à soie.  Autre visite d’une fabrique artisanale de papier à partir de l’écorce d’un arbre, l’ avoha …… Dans ce papier ils incrustent des pétales de fleurs, des feuilles suivant les décorations souhaitées.

Pique-nique à proximité d’un parc où nous avons entendu et vu les premiers lémuriens.

Arrivée au joli motel de l’Isalo, cocktail de bienvenue et repas avec danse et musique folkloriques.

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Lundi 1er Octobre :

Ranohira – Tuléar à 240kms.

Entretien des mécaniques comme tous les matins. Visite de la ville et direction Tuléar par route monotone à part les villages de mineurs. Arrivée de jour à l’hôtel le Palétuvier. Les 2CV sont entassées dans un espace minuscule mais aucune ne restera dehors excepté les 4×4.


Mardi 2 octobre :

Tuléar – Salary 110kms.

Nous empruntons une petite piste qui remonte le long de la côte Ouest. Selon Jean-Pierre cette piste n’est pas très difficile à côté de ce qui nous attend le lendemain.

Peu de kilomètres en effet, mais la piste est en voie unique, donc impossibilité de doubler.

Comme prévu le premier qui s’ensable bloque les suivants qui s’ensablent  à leur tour.  Dans ces conditions la progression n’est pas très rapide, nous arrivons à 19h30 il fait nuit.

Le lendemain matin nous apprécierons ce lieu paradisiaque (bungalows dans sable blanc, face à l’océan  indien).

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Mercredi 3 octobre :

Salary – Morombé 117kms.

Jean-Pierre conscient des difficultés qui nous attendent organise des groupes accompagnés d’un 4×4. Josette et Joël partent dans le second,  Bernadette et Serge,  Philippe et Abéda (en Acadiane) et nous (en 4×4) serons du 3ème.

Il y a beaucoup de sable, la piste unique est encore bombée par le passage des 4×4. Après quelques remorquages et quelques heures d’attente,  nous retrouvons Serge, Bernadette et Philippe, Abéda qui s’étaient égarés. La piste est bordée de nombreux baobabs tordus et plus gros les uns que les autres.  Nous continuons la piste ensemble toujours avec des ensablements. La nuit nous surprend avant l’arrivée. Tout d’un coup la piste disparaît sous l’eau qui avance ! Que ce passe-t-il de nuit on ne voit pas grand-chose, nous avançons doucement dans l’eau, mais le niveau monte et nous ne voyons pas d’issue. Nous comprenons que nous sommes près de la mer et qu’avec les grandes marées elle recouvre les terres. Avec Jeannine nous faisons demi-tour et retrouvons Bernadette, Serge, Philippe et Abeda. Non loin de là nous sommes arrêtés par  des personnes qui ont besoin d’aide, deux 4×4 sur trois sont enlisés et le niveau d’eau monte. Nous leur laissons une sangle et prenons un passager avec nous. En fait ce sont les 4×4 de l’intendance qui devraient être au bivouac.  La personne de l’organisation nous conduit dans un gîte où seulement 5 véhicules s’y trouvent,  le bivouac n’a pu avoir lieu. Les autres équipages dormiront sur la piste avec pour certains, moteur cassé, un autre la boite de vitesse et un châssis plié.

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Jeudi 4 octobre :

Morombé – Manja :152kms de piste.

Petit déjeuner tranquille. Vers 8h Josette et Joël son navigateur arrivent cheveux hirsutes et pas très frais ! Ils ont dormis dans leur deuche pliés en quatre (vive l’Acadiane !) Nous passons la matinée à l’ombre des hibiscus près de la plage. Nous repartons vers 14h, la piste est plus facile mais nous avons un bac avec 2 kms de sable très mou pour nous y rendre. De notre groupe Jeannine sera la seule à y parvenir sans l’aide des locaux. Le reste de la piste sera très dur avec des pierres et comme souvent nous terminerons la piste de nuit.

Pour la première fois le dîner est nul, l’environnement idem, nous devions faire un bivouac, mais nous arrivons dans un bâtiment en construction depuis longtemps. Certains dorment dans leur tente sur le béton, nous réussissons non sans difficultés à rentrer l’acadiane dans la cour pour y passer une bonne nuit. Philippe et Abéda arriveront encore à 3h du mat. comme tous les 4×4 et certaines 2CV car le dernier bac est tombé en panne, la traversée s’est terminée avec les malgaches le poussant.

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Vendredi 5 octobre :

Manja – Bélo sur mer : 100kms de piste.

Beaucoup de gués mais sans réelles difficultés.  Belle piste bien roulante et arrivée dans un camping en tout début d’après-midi, cela change des habitudes. Campement sympa avec des baobabs, 3 douches malgaches (fabriquées sur place avec toile et piquets, eau dans un grand bidon) Le soir repas dans l’allée du camping , très convivial avec brochettes de zébu grillées, crabe de la mangrove avec une sauce extraordinairement bonne, le T-shirt de Joël s’en souvient encore !

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Samedi 6 octobre :

Bélo sur Mer – Morondave : 78kms de piste et 12kms de route.

Vers 8h30 photos de groupe sous les baobabs puis départ sur un piste très agréable et très roulante sauf pour 2 équipages qui ont de la casse. Ils feront le voyage, l’un dans un Saviem  4×4 et l’autre en remorque. Arrivée à l’hôtel pour midi, au menu filet de zébu au poivre vert délicieux. On prend possession de nos super bungalows face à l’océan. Vers 16h nous partons à 12kms voir le coucher de soleil à l’allée des baobabs. Trop beau !!! et une traverse avant pour Thierry .

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Dimanche 7 octobre :

Journée de repos. Très chaud bien que l’on soit en bord de mer. Grasse matinée, petit tour sur la plage, pour certains balade en pirogue, pour d’autres mécanique (les 2 voitures en remorques seront réparées) Joël changera un cardan côté roue. Serge fera faire sa nième réparation de pneus. Le midi nous nous retrouverons chez « Alain » restaurant bien sympa (mais pas rapide  » Mora-Mora » ) langoustes, poissons, crevettes, THB, …

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Lundi 8 octobre :

Morondave – Antsirabé : 496kms

Journée goudron, longue étape mais très beaux paysages, arrivée de jour à l’hôtel des « Thermes » Grosse bâtisse de type coloniale restaurée mais plomberie qui laisse à désirer. Très bon repas, nuit avec moustiques

La boite de vitesse de Joël est percée ! La traverse de son châssis était pliée depuis longtemps (pas de ski sous le chassis) et frotte sous la boite. On fera un pansement compressif, si si !


Mardi  9 octobre :

Antsirabé – Moramanga : 290kms (goudron)

Départ tranquille vers 10h, car à midi nous avons rendez-vous pour un repas typique malgache.

En effet, en pleine campagne, sous des tonnelles, soleil de plomb, nous attendent 3 tranches de foie gras différentes, suivi de cuisses de canard confites accompagnées de pommes de terre, en dessert ananas flambé au rhum (évidemment). L’après-midi la conduite fut pesante, heureusement le club des 2CV de Tananarive nous attendait sur la route contournant Antananarivo.

Arrivée à l’hôtel Bezanozano RAS, nous retrouverons l’autre partie du groupe dans un autre hôtel (l’espace diamant) pour dîner ensemble.

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Mercredi 10 octobre :

Moramanga – Tamatave : 250 derniers kms de goudron.

Sur le parcours nous nous arrêterons à la réserve Andasibé où théoriquement il y a des lémuriens. Le groupe de deuchistes n’est pas au complet, nous verrons en effet quelques lémuriens, mais ils sont très hauts et peu nombreux dans les arbres. Le groupe est trop important et la guide ne nous laisse pas le temps de les observer, la visite tourne court, dommage. De leur côté Abéda et Jeannine sont allés voir une petite île non loin de là et en ont approchés de près, même de très près. Elles ont aussi vu des crocodiles et le foussa, seul félin vivant à Madagascar et prédateur des lémuriens . Avec Philippe nous allons voir le pipeline qui convoie par gravité une « bouillie » nickel/cobalt d’ Ambatovy   jusqu’à Tamatave sur une distance de 220kms où une usine canadienne de 5.000 ouvriers fait le traitement. Arrivée à Tamatave à l’hôtel le Neptune.

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Jeudi 11 octobre :

6 kms de route.

Nous allons déposer nos chères deuches chez le transitaire près du port. Les containers n’étant pas là, nous alignerons les 2CV dans la cour.


Retour à l’hôtel où les mini-bus attendent les deuchistes pour refaire les 300kms de route sinueuse vers Tananarive d’où ils embarqueront le lendemain pour Paris.


Nous ne repartirons que le 13 pour des vacances bien méritées à la Réunion et toujours en 2CV  !

Conclusion :

Bref nous avons passé un séjour extraordinaire dans un pays bien pauvre mais avec des habitants très accueillants. L’organisation était parfaite et a bien géré les imprévus qui sont nombreux dans ce pays. Nous avons très bien mangé, les hôtels étaient du très bon niveau pour un pays si pauvre. L’entraide à bien joué envers ceux qui avaient des problèmes mécaniques. C’était le premier raid en 2CV pour Josette et en plus elle s’est très bien débrouillée, elle pilotait la plus part du temps.

C’est la première fois qu’un raid de Jean-Pierre est aussi difficile, mais nous y sommes arrivés.

Sur la côte Est la végétation est très luxuriante, avec bananiers, letchis, manguiers, beaucoup de fleurs, etc. les paysages sont très verts qui contrastent avec les pistes rouges. Nous avons traversé des villages de brousse où les habitants ne voient pas beaucoup de passage, nous sommes regardés parfois avec méfiance ou surprise par les enfants. Ils vivent de pêche, un peu d’élevage et cueillette. Ils ne font pas beaucoup de culture malgré le climat propice.

Dans la partie centrale de Mada il y a des plateaux entre 1.000 à 1500m d’ altitude avec des villages miniers (saphir,    ) où contraste la pauvreté des mineurs et l’opulence des revendeurs.

On y trouve des élevages de zébus, surtout dans le sud. Plus au nord il y a des rizières et des cultures diverses même dans les espaces difficile d’accès. Il n’y a pratiquement pas de motorisation, si nous avons vu 10 tracteurs agricoles c’est un maximum.

Sur la côte Ouest, c’est plus aride, la chaleur y est plus élevée, la végétation peine c’est de la brousse mais elle y est très dense. La côte est très belle, ….

Malgré la pauvreté des habitants, les villages et  villes sont propres

Les malgaches de plus de 50ans parlent bien le français, mais la malgachisation des années 70 fait que la majorité des personnes ne parlent plus le français. Les jeunes apprennent maintenant plus l’anglais mais peu le français ?????